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Chapitre V : LES PRONOMS A : Les pronoms personnels Le Kotava possède une série complète de pronoms personnels. Ils ont une forme invariable. Toutefois, lorsque l’on veut insister sur le sexe, il est possible de leur adjoindre les suffixes « -ya » et « -ye ».
Le Kotava connaît une 4ième personne du pluriel, inconnue dans la plupart des autres langues, qui recouvre un « nous » exclusif. En Français, par exemple, le « nous » porte deux idées différentes. En Kotava, on rencontre donc deux pronoms : « min » et « cin ». « Min » a un sens inclusif, c'est-à-dire que le locuteur inclut dans le « nous » la ou les personnes auxquelles il s’adresse. En revanche, « cin » est exclusif ; le ou les interlocuteurs en sont exclus. Ex : min betlize kenubeyet (nous dormions n’importe où. La ou les personnes auxquelles on s’adresse sont comprises dans le « nous ») cin betlize kenubeyev (nous dormions n’importe où. La ou les personnes auxquelles on s’adresse ne sont pas concernées) En Kotava, l’emploi des pronoms personnels est souvent limité. En position sujet, il n’est pas du tout obligatoire même s’il est souhaitable. On le trouvera davantage, sous les formes à suffixe « -ya » ou « -ye », lorsque l’on voudra insister sur le sexe des personnes. Cependant, un même pronom personnel sujet n’est jamais répété dans une même phrase. Ex : va mona rin disukel aze kalil da listafa (tu regardes la maison et dis qu’elle est jolie) En Kotava, l’emploi des première et deuxième personnes du pluriel en place des première et deuxième personnes du singulier est impossible. Le vouvoiement n’existe pas.
1) Le pronom personnel réfléchi Il existe en Kotava un pronom personnel réfléchi « int ». Celui-ci est invariable et ne possède que cette seule forme (pas de suffixe féminin ou masculin). Ce pronom n’a d’emploi qu’en position complément. Il se rapporte obligatoirement au sujet de la proposition. Aux premières, deuxièmes et quatrième personnes, il fait équivalence avec les pronoms personnels directs, mais aux troisièmes il se rapporte au sujet, tandis que « in » ou « sin » se rapportent à des tiers. Ex : in icde int fereon pulvir (il parle souvent de lui (lui-même)) in icde in fereon pulvir (il parle souvent de lui (quelqu’un d’autre))
2) Le pronom personnel réciproque Il existe en Kotava un pronom personnel réfléchi « sint ». Celui-ci est invariable et ne possède que cette seule forme (pas de suffixe féminin ou masculin). Il n’a, tout comme le précédent, d’emploi qu’en position complément. Il se rapporte obligatoirement au sujet de la proposition, lequel toutefois ne peut être que pluriel. Il indique que l’action est faite réciproquement par ou au profit de chacun des éléments du sujet. Ex : sin va sint disuked (ils se regardent (l’un l’autre)) sin va int disuked (ils se regardent (chacun soi-même)) sin va sin disuked (ils les regardent (d’autres))
B : Les pronoms possessifs Ils sont construits à partir des adjectifs possessifs (eux-mêmes tirés des pronoms personnels) que l’on fait précéder de l’article défini. Comme tous les déterminatifs ils sont soumis à la règle de la référence euphonique. Ce sont :
Par ailleurs, il existe un pronom possessif réfléchi : tel intaf (le sien, la sienne, le leur, la leur, avec un sens réfléchi).
C : Les pronoms relatifs et autres Il existe en Kotava 67 pronoms relatifs et autres (démonstratifs, collectifs, indéfinis, etc.), dont 65 relèvent des séries pronominales. Ces séries sont basées sur un pronom relatif composé et un composant (sur le même principe que les séries adverbiales relatives). Les composés sont :
Les composants sont :
Les séries sont donc :
En plus de ces 60 pronoms sériels, il en existe deux autres pronoms relatifs : « dan » (qui, que) et « dacoba » (quoi, que) équivalent de « coba ». Tous les pronoms sériels à composé « -tan », « -tel » ou « -tol » sont invariables. Toutefois, à l’instar des pronoms personnels, ils peuvent être affectés des suffixes de genre « -ya » et « -ye » dès lors que l’on souhaite insister sur le sexe. Les pronoms à composé « -coba » sont absolument invariables. Par contre, le pronom isolé « dan » est soumis à la règle de la référence euphonique et recevra donc les désinences euphoniques. Les pronoms relatifs isolés « dan » et « dacoba » sont en réalité peu usités. Leur sont préférées les constructions participales, actives ou passives. Ex : va sveri dani talar jin disvé (j’observe l’oiseau qui vole) va talasi sveri jin disvé (j’observe l’oiseau volant ; construction à privilégier) pruva va dacoba jin estú ; pruva va dana jin estú ; pruva da jin estú (la pomme que je mange) pruva estuna gan jin (la pomme que je mange ; construction à privilégier) |
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